UBS devient un sponsor de la Formule 1

Publié le par Matthieu Piccon

McLaren---Jenson-Button--UBS.jpgIl semblerait que le secteur financier soit en meilleure santé que l'année passée. Alors que les grands acteurs du secteur désertaient tourà tour tous les sponsors où ils étaient présents en tant que sponsors (AIG avec Manchester United, Créduit Suisse chez Sauber....), la décision d'UBS de devenir l'un des partenaires commerciaux de la Formule 1 montre que la banque suisse a retrouvé des reins financiers suffisamment importants pour se permettre d'investir dans le sponsoring à si grande échelle.

C'est la dimension mondiale qui a séduit la banque à devenir le troisième sponsor officiel de la Formule 1, après DHL (dont le nom a été donné au challenge honorifique du meilleur tour en piste à chaque course afin d'être en lien avec son activité) et LG (partenaire technologique), comme le reconnaît Oswald Gruber, son directeur général : "UBS a recherché une plateforme globale de sponsoring qui attire des clients et promeuve la marque. Notre nouveau partenariat avec l'une des plus grandes instances du sport rempli ce souhait. L'aspect global de la F1 complète toutes les activités locales que nous soutenons."

Il faut dire qu'UBS a bien besoin de redorer son image. Il y a encore peu l'Union des Banques Suisses présentait un bilan beaucoup moins flatteur, au point que l'Etat suisse a du lui venir en aide en participant à l'augmentation de capitale qu'elle avait lancé pour se sauver. Il faut dire qu'elle avait cloturé l'année 2008 sur une perte historique de 19,7 milliards de francs suisse, de loin la plus grande perte de l'histoire économique de la Suisse. Cette perte faisait déjà suite à une perte de 4,38 milliards sur l'année 2007 où la banque avait connu pour 18,1 milliards de dollars de dépréciation d'actifs (soit la troisième victime des subprimes). La perte de confiance de ses clients et les risques de fin du secret bancaire les avaient poussé à retirer pour 226 milliards de francs suisse de leurs comptes. Cela l'avait poussé à supprimer 11.000 postes en 16 mois.

Depuis, la banque est de retour dans le vert avec un bénéfice net de 2 milliards de francs suisses sur le seul deuxième trimestre 2010. Elle a donc décidé de repasser à l'offensive et de regagner les parts de marché perdues ces deux dernières années. Mais l'accord formel ne sera pleinement divulgué qu'à l'occasion du prochain Grand-Prix de Singapour, qui est au coeur de l'un des principaux marchés pour UBS. Le paddock s'entend pour dire que l'accord de cinq ans devrait porter sur un montant global de 200 millions de dollars, soit 40 par saison. A titre de comparaison, Santander, l'un des concurrents d'UBS, investit pour 50 millions d'euros sa présence aux côtés de Ferrari alors que Crédit Suisse, alors dirigé par... Oswald Grüber, déboursait 25 millions de dollars par an pour être l'un des principaux partenaires de Sauber.

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